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47. Après avoir ainsi parlé, il tomba, entièrement privé de connaissance, et, le voyant ainsi, ses parents, tous tant qu’ils étaient,

48, 49. L’aspergèrent d’eau froide et lui donnèrent de l’air avec des éventails. Le maître de la terre, ayant repris connaissance, se tint longtemps silencieux, ô protecteur de la terre, soufflant comme un serpent tombé dans un trou, ô maître des hommes.

50. Sañjaya pleurait aussi, en voyant la douleur du roi, ainsi que toutes les femmes, et la glorieuse Gândhârî.

51. Ô le meilleur des hommes, Dhritarâshtra, après avoir eu l’esprit égaré longtemps et à plusieurs reprises, dit à Vidoura :

52. Que toutes les femmes s’en aillent, ainsi que la glorieuse Gândhârî et tous ceux-ci (qui sont) mes amis. J’ai entièrement perdu l’esprit.

53. En entendant ces paroles, le Kshattar, qui pleurait continuellement, renvoya doucement les femmes, ô excellent Bharatide.

54. Alors, ô le plus grand des Bharatides, toutes les femmes et tous les amis, à la vue de la souffrance du roi, se retirèrent.

55. Et alors, ô destructeur des ennemis, Sañjaya regardait tristement le roi fortement éprouvé (par le chagrin) qui pleurait et avait repris connaissance.

56. Le Kshattar, ayant fait l’añjali, réconfortait par de bonnes paroles cet Indras des rois, qui poussait des soupirs.