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1316. Ô tourmenteur des hommes, leur prédiction est certes remplie, car une grande destruction de rois a eu lieu, dans l'intérêt de Douryodhana.

1317. Maintenant, ô meurtrier de Madhou, je vais tuer tous les guerriers, en combattant. Quand les Kshatriyas auront été rapidement frappés et que le camp sera vide,

1318. Il se décidera à combattre contre nous, et ce sera sa mort. On peut conclure que ce sera la fin de la guerre, ô Madhavide.

1319. Ô Vrishnien, je vois (les choses) ainsi, en réfléchissant aux paroles de Vidoura, d’après mes propres connaissances et la conduite du méchant.

1320. C’est pourquoi, ô héros, va vers l’armée afin qu’avec mes flèches aiguës, je la tue dans le combat, ainsi que Douryodhana, ô guerriers aux puissants bras.

1321. Ô meurtrier de Madhou, je préparerai aujourd’hui la paix pour Dharmarâja, en tuant cette faible armée sous les yeux du Dhritarâshtride.

1322, 1323. Sañjaya dit : sur ces paroles de l’ambidextre, le Daçarhien, les rênes en main, pénétra de force et sans crainte dans les flots de cette armée ennemie, que les massues, les glaives et les flèches (rendaient) terrible, (qui était pareille à une forêt) remplie de lances en guise d’épines, offrant un chemin pavé de massues et de pilons, des éléphants et des chars en guise de grands arbres ;

1324. Remplie de chevaux et de fantassins en guise de lianes. Le très glorieux Govinda étant entré (dans cette armée), la parcourait avec le char bien orné de bannières.

1325. Ô roi, on voyait, conduits par le Daçarhien, les