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dix-huit jours que dure ce grand combat, dans lequel on s’attaque réciproquement.

1289. L’armée de ces magnanimes, dont le dénombrement était presque impossible, a trouvé sa ruine dans la bataille. Vois ce que c’est que la destinée.

1290. Ô Madhavide, l’armée du fils de Dhritarâshtra, qui était immense comme la mer, après nous avoir attaqués, est devenue semblable à la flaque d’eau qui se forme dans le pas d’un bœuf, ô Acyouta (impérissable) ;

1291. Après la mort de Bhîshma, on eût pu faire un compromis et le bonheur eût régné ici-bas. Le fou et niais Dhritarâshtride n’y a pas consenti.

1292. Ô meurtrier de Madhou, il avait été dit par Bhîshma une parole salutaire, et qui semblait convenable. Cependant ce Souyodhana Douryodhana), dépourvu de sagesse, n'a pas fait (ce que Bhîshma avait conseillé).

1293. Bhîshma, étant, dans cette guerre, abattu sur le sol de la terre, je ne connais pas la raison pour laquelle la lutte continua.

1294. Je considère de toutes façons comme très insensés, les fous Dhritarâshtrides, qui recommencèrent le combat après que le fils de Çântanou fut tombé,

1295. Et après que Drona, le meilleur des philosophes, fut tué ainsi que Râdheya (Karna) et Vikarna, ce carnage ne cessa pas encore.

1296. Quand cette armée fut réduite à un petit nombre (de combattants), quand le fils du cocher fut tué avec les tigres des hommes, ses fils, le carnage ne cessa pas encore.

1297. Le héros Çroutâyou étant tué, ainsi que le Pourouide Jalasamdha, et le roi Çroutâyoudha, le carnage ne cessa pas encore.