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1278. S’avança, ô roi, là où était ton fils, entouré de tous côtés dans la bataille par les héros qui combattaient brillamment.

1279. Alors ayant vu Douryodhana qui se tenait ferme avec l’armée des chars, Çakouni réjouit (par son arrivée) tous les tiens (montés) sur leurs chars ;

1280. Ô maître des hommes, jugeant que lui-même avait fait ce qu’il devait faire, il dit d’un air joyeux ces paroles au roi Douryodhana :

1281. « Ô roi, vaincs l’armée des chars. Toute la cavalerie a été vaincue par moi. On ne saurait triompher d’Youdhishthira, qu’en lui étant la vie dans la bataille.

1282. Quand cette armée de chars, protégée par les fils de Pândou aura été détruite, je tuerai les éléphants, les fantassins et les autres (ennemis). »

1283. Après avoir entendu ses paroles, les tiens, avides de la victoire, tombèrent joyeusement avec leurs chars sur l’armée des fils de Pândou.

1284. Tous, ayant assujetti leurs carquois et saisi leurs arcs qu’ils agitaient, poussèrent des rugissements.

1285. Alors, ô maître des hommes, le bruit de la paume de la main contre la corde des arcs, se fit de nouveau entendre, ainsi que le sifflement des flèches bien lancées.

1286. En les voyant s’approcher rapidement de lui, l’arc levé, Dhanañjaya, fils de Kountî, dit au fils de Devakâ (Krishna) :

1287. Pousse sans crainte les chevaux, pénètre dans l’océan de cette armée. Je tuerai aujourd’hui les ennemis avec des flèches aiguës.

1288. Ô tourmentcur des hommes, il y a aujourd’hui