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1254. Détruisant les parties vitales de leurs ennemis, dans (cette lutte qui était le résultat des) mauvais conseils (que tu avais suivis). Brisés par la fatigue, enragés, ayant leurs chevaux fatigués, mourants de soif,

1255. Et blessés par des armes aiguës, les tiens attaquaient (cependant leurs adversaires). En ce lieu, de nombreux guerriers éperdus, grisés par l’odeur du sang,

1256, 1257. Tuaient leurs ennemis, et aussi leurs (camarades), qu’ils atteignaient (de leurs armes), en arrivant (auprès d’eux). De nombreux Kshatriyas avides de la victoire, tombaient morts à terre, tués par des pluies de flèches. Dans ce jour, réjouissant pour les loups, les chacals et les vautours,

1258. La destruction de l’armée, (qui avait lieu) sous les yeux de ton fils, fut terrible. Ô maître des hommes, la terre était jonchée des corps des hommes et des chevaux,

1259. Arrosée de sang en guise d’eau, elle accroissait l'effroi des gens craintifs ; se blessant incessamment avec les épées, les patticas et les piques,

1260. Ô Bharatide, les tiens et les Pândouides ne reculaient pas ; frappant selon leur pouvoir tant qu’il leur restait un souffle de vie,

1261. Les guerriers tombaient, répandant du sang par leurs plaies. On voyait, (par ci par là), un corps sans tête qui tenait une tête par les cheveux,

1262. Et brandissait un glaive tranchant, humide de sang. Ô roi, de nombreux corps sans tête étant (ainsi) dressés,

1263. 1264. Des guerriers s’évanouirent à l’odeur du sang. Ensuite, le bruit s’étant affaibli, le Soubalide, avec