Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

battants, et les arrêtèrent. Alors Bhîma, furieux contre les (ennemis) qui l’environnaient dans la bataille,

1043. Étant rapidement descendu de son char, devenu fantassin, ayant pris sa grande massue ornée d’or,

1044. Tuait tes guerriers, semblable à Antaka, son bâton à la main ; le plus excellent des héros tuait ces gens dépourvus de chars et de chevaux.

1045. Il écrasa vingt-un mille fantassins. Bhîma, à l’héroïsme vrai, ayant tué cette armée de héros,

1046. Ayant mis Dhrishtadyoumna devant lui, on vit en peu de temps ces fantassins tués. Ils étaient couchés à terre couverts de sang,

1047. Semblables à des karnikâras (pterospermum acerifolium) bien fleuris, brisés par le vent. Munis d’armes diverses, portant des boucles d’oreilles de diverses sortes,

1048. Appartenant à des tribus diverses, venus de différents pays, (ils gisaient) là, tués. La grande armée des fantassins, pourvue de bannières et d’étendards,

1049. Formidable, terrible, dont l’aspect inspirait la crainte, parut anéantie. Les grands guerriers ayant pour chef Youdhishthira, accompagnés de leur armée,

1050. Attaquaient ton magnanime fils Douryodhana. Ayant vu que tes grands guerriers avaient tourné le dos, à eux tous,

1051. Ils ne (purent) pas vaincre ton fils, (qui les arrêta) comme la plage (arrête la mer), demeure des monstres marins. Nous vîmes ce merveilleux exploit de ton fils,

1052, 1053. Que les fils de Prithâ réunis ne purent pas triompher de lui (qui était) seul. Douryodhana dit à son armée fortement éprouvée, qui songeai ! à fuir, (mais)