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roi, en voyant les guerriers Pândouides qui les combattaient de tous côtés, ils marchèrent avec élan (contre eux), en étant (cependant) empêchés par ton fils, ô Bharatide. Douryodhana arrêta ces héros, en leur parlant doucement.

972-975. Et quelques-uns des grands guerriers n’obéirent pas à ses ordres. Alors, ô grand roi, l’éloquent Çakouni, fils du roi de Gândhâra, dit à Douryodhana : Pourquoi, regardons-nous tuer l’armée (des guerriers) de Madra ? ô Bharatide, cela n’est pas convenable, tant que tu (présideras) au combat. « Il faut combattre réunis. » Telle fut la convention faite. Pourquoi, ô homme sans péché, supporte-t-on que les ennemis (nous) tuent à leur aise ?

976. Douryodhana dit : Ceux-ci, naguère, n’ont pas obéi aux ordres (que je leur ai donnés), de s'arrêter. Ceux qui ont été tués se sont précipités sur l’armée des Pândouides.

977. Çakouni dit : Les héros impatients n’exécutent pas (toujours) les ordres du maître pendant le combat. Assez (de reproches). Il ne faut pas être en colère contre eux. Ce n’est pas le temps de réfléchir.

978. Réunissons-nous tous, et allons avec les chevaux, les chars, et les éléphants au secours des grands archers qui suivaient le roi de Madra.

979. Ô roi, faisons (les plus) grands efforts pour nous protéger réciproquement. Sur cette réflexion, tous s’avancèrent là où (étaient) les soldats (de Çalya).

980. Alors le roi, ayant entendu ces paroles, marcha en avant, entouré de sa grande armée, en faisant, pour ainsi dire, trembler la terre par ses rugissements.

981. « Tuez, percez, prenez, frappons, qu’ils tranchent. »