Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

833. Ô roi, parce que tu avais suivi un conseil qui n’était pas sage, il s’engagea alors un nouveau combat tumultueux entre les tiens et les ennemis.

834. Douryodhana visa et coupa dans la bataille, avec une flèche aux nœuds recourbés, l’étendard doré de Bhîma.

835. Cet étendard brillant, agréable à voir, orné d’une multitude de clochettes, tomba sur (le champ du) combat, sous les yeux de Bhîma.

836. Puis, avec une flèche en rasoir, armée d’un tranchant, le roi mit en pièces son arc brillant, semblable (pour la grosseur) à la trompe d’un éléphant.

837. Cet énergique (fils de Pândou), ayant son arc brisé, attaqua ton fils et lui perça la poitrine avec la hampe du drapeau. (Douryodhana) tomba sur le siège de devant de son char.

838. Ton fils ayant perdu connaissance, Vrikodara sépara en outre, avec une Kshourapra, la tête du cocher de son corps.

839. Ô Bharatide, les chevaux, dont le cocher était tué, emportèrent le char en courant çà et là dans toutes les directions. On entendit alors, ô roi, des cris de : Ah ! Ah !

840. Le grand guerrier fils de Drona, Kripa, et Kritavarman, désireux de protéger ton fils, accoururent vers lui pour le secourir.

841. Dans cette armée tremblante, ses suivants étaient effrayés. L’archer porteur de Gândîva, ayant bandé cet arc, les tuait avec ses traits.

842. Mais Youdhishthira irrité, excitant lui-même ses chevaux couleur d’ivoire, rapides comme la pensée, attaquait le maître de Madra.