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FORME APHRODISIAQUE

Elle était veuve. Ses enfants qui n’avaient pu la garder chez eux et pour lesquels elle était un objet d’horreur, l’avaient reléguée hors des barrières, où ils lui servaient une rente.

Etant devenue vieille, elle était obligée de rétribuer les hommages qu’elle se faisait rendre et comme la petite pension qu’elle recevait était insuffisante pour cet usage, elle travaillait avec une ardeur infatigable pour pouvoir se payer un plus grand nombre d’amoureux.

À voir cette femme âgée si alerte au travail d’aiguille, s’en acquittant sans lunettes à soixante-dix ans et au delà, toujours propre et soignée dans ses vêtements, mais d’une propreté sans recherche, ayant l’apparence simple et honnête, le visage ouvert, jamais nous n’eussions deviné toutes ces turpitudes. Après qu’on