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LA PERVERSION SEXUELLE

On comprend sans peine la gêne que doit éprouver une âme féminine emprisonnée dans un corps masculin. Ses aspirations, ses penchants, son amour sont dirigés vers le sexe différent quant à l’âme, mais identique quant au corps. À ces organisations malheureuses, l’auteur donne le nom de Urninge, tandis que les Dioninge sont de vrais hommes.

Sans nous préoccuper de ces digressions fantaisistes, nous pouvons admettre la réalité du fait, observé, en Allemagne, par Westphal et Krafft Ebing, en Angleterre, et, en Amérique, par de nombreux aliénistes, et, en France, par Legrand du Saulle[1], ainsi que par MM. Charcot et Magnan[2].

  1. Legrand du Saulle, Les Hystériques, état physique et état mental. Paris, 1883.
  2. Charcot et Magnan, Archives de Neurologie. 1882, nos 7 et 12.