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L’EXCITATION SEXUELLE

toutes affirmatives sur la gravité de cette affection.

Le satyriasis est une maladie rare et surtout rare dans nos climats ; elle est bien moins fréquente que la nymphomanie. Le nombre des observations connues est très restreint.

Mais, comme la nymphomanie, le satyriasis peut résulter d’une lésion des centres nerveux.

On a même vu ce phénomène résulter d’un traumatisme direct.

Chauffard, d’Avignon[1], rapporte un fait très curieux de ce genre.

Un homme de cinquante ans, de mœurs douces et d’un caractère paisible, fait une chute dans sa chambre, et se frappe vio-

  1. Chauffard, Journal universel des Sciences médicales, décembre 1828, et Archives générales de médecine. t. XIX, p. 263.