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retentissement et mit, pour ainsi dire, le mouvement socialiste italien entre ses mains… Bakounine, lui, résumait son programme dans ces mots : Abolition de l’État dans toutes ses réalisations religieuses, juridiques, politiques et sociales ; réorganisation par la libre initiative des individus libres dans les groupes libres. C’était la formule de ce qui est devenu plus tard l’anarchisme » (B. Malon. L’Internationale. Dans la « Nouvelle Revue », 1884, 15 février, p. 751 à 753).

Au mois de septembre 1867, Bakounine apparaît au congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté à Genève, dont il est élu membre du Conseil général. Il appelle l’attention de la Ligue, sur l’Association des ouvriers dite Internationale, récemment fondée à Londres, qui avait déjà tenu son deuxième congrès à Lausanne, du 2 au 8 septembre 1867.

Bakounine proposa à l’Internationale son projet d’union avec la Ligue, à condition que les ouvriers s’engageraient à appuyer la bourgeoisie dans sa lutte pour la liberté politique, tandis que cette dernière s’engagerait à venir en aide à la classe ouvrière pour l’affranchissement économique du prolétariat.

Cette fusion n’eut pas lieu. Toutefois, les ouvriers envoyèrent leur délégation à Genève pour assister au congrès de la Ligue.

Au mois de juillet 1868, Bakounine entre dans l’Internationale, où, sur la proposition d’Elpidine, il fut reçu comme membre de la Section Centrale, à Genève[1].

  1. Ordinairement, les membres qui n’appartenaient pas à la