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ter à un nouveau vingt-quatre minuscule. À ce sujet, j’ai élaboré tout un plan ; O. te le fera voir ou ce qui vaudra mieux il te lira ma « Lettre à un Français ». De ton côté fais-moi cette amitié de remettre immédiatement la lettre ci-jointe à O. et de prier Marie de dire à l’épicier de m’envoyer de suite, contre remboursement, deux livres de thé à 5 francs, en lui donnant mon adresse.

S’il y a quelque nouvelle importante, télégraphie-moi en guise de supplément au « Journal de Genève ». Seulement, ne le fais pas par allusions, mais explicitement, en termes précis, en appelant les choses de leur véritable nom. Car, tous les télégrammes que tu m’envoies sont pour moi autant d’énigmes de Sphinx.


Ton M. B.



LETTRE DE BAKOUNINE À OGAREFF


31 août. Locarno.


Mon cher ami,


Je ne te répondrai aujourd’hui que par quelques lignes seulement.

1) T. me promet de l’argent tous les jours, mais il ne me l’a pas encore donné. Il me remboursera certainement et je payerai aussitôt ma dette à la caisse des « fonds ». Pour le moment, je n’en ai point. Nous souffrons la misère.

2) Remets de suite à O., et de main en main, je t’en prie, les grandes feuilles ci-jointes de la première à la vingt-sixième page. C’est la continuation de ma longue lettre à mes amis français. (J’ai prié O. de t’en donner