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souvent. L’aîné des Bakounine est très instruit et il a beaucoup de goût pour la philosophie. »

Le 7 décembre, Ruge écrit à Prutz :

« C’est dommage que tu ne sois pas avec nous. Ici on vit au milieu d’hommes doués d’un esprit éveillé et qui pour la plupart ont de l’importance, pour ne nommer que Frank, Bakounine (le Russe), Müller, Kochly, Kessler ; on vit bien mieux que dans les trous de vieilles universités démodées. »

Le 8 mars 1843, Ruge écrivit à Frœbel, à propos de ses Anecdotes :

« Je ne désire qu’une chose, c’est que ce livre soit connu et lu de Strasbourg à Paris, afin que les Français puissent se rendre compte de nos luttes… Bakounine a dû en avoir écrit à Pierre Leroux et lui présenter toute la chose clairement et authentiquement. »

Le 3 mai, Arnold Ruge écrit à Louis Ruge :

« Mon voyage en Suisse est suspendu. Bakounine auquel j’ai fait tant de crédit, se trouve de nouveau embarrassé pour me payer cette dette, aussi bien que les autres. J’avais pleine confiance en lui et je dois avouer que j’éprouve un sentiment de vive contrariété en me voyant obligé de croupir ici tout l’été à cause d’un homme qui m’est étranger. Je me suis porté caution pour lui auprès de Bondi et, ces jours encore, j’ai payé pour lui 300 thalers, après lui avoir prêté déjà une somme de 2500 thalers, lors de son voyage en Suisse avec Herwegh. »

    la Société des étudiants fut condamné à mort en 1833. Sa condamnation fut commuée en la peine des travaux forcés à perpétuité. Il fut amnistié en 1840.