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çonné en lui des prétentions ambitieuses et vaniteuses — il paraît que je me trompais. Dites-lui seulement de ne pas se laisser tant entraîner par le général Klapka. Maintenant, je vous dis adieu, mes amis, et je vous serre la main. J’attends votre réponse.


Votre M. B.


Je te prie, Herzen, de m’envoyer, à titre de prêt bien entendu, six cents francs, si possible, ou si tu ne le peux pas, cinq cents francs environ. Pan Tkhorjevski me doit cinq livres sterling pour mes effets, vendus ; et pour mes livres qui sont en vente chez lui, j’aurai, probablement, à toucher, deux à trois livres. Je ne voudrais pas lui occasionner de gêne, et cependant, j’ai bien besoin d’argent moi-même. Je voudrais donc, que d’une manière ou de l’autre, il te payât la somme de cent francs et que les cinquante à soixante quinze francs qu’il redevra soient employés par lui aux menues dépenses courantes, telles que l’affranchissement de mes lettres, etc.

Eh bien ! Herzen, si tu peux me rendre ce service, fais-le ; sinon, n’en parlons plus, mais en tous les cas ne te fâche pas contre moi. J’ai reçu de la maison une lettre assez consolante pour moi sous le rapport de mes finances ; en outre, la mère d’Antonie nous informe que son mari a une place assez lucrative dans l’administration des mines d’or en Sibérie, et qu’elle veut nous envoyer de l’argent.

Où est Outine (Nicolas), qu’est-il devenu ? Dites-lui ou faites-lui savoir par écrit que je lui envoie mes salutations empressées. Que fait-il ? À quoi s’occupe-t-il ?

Je travaille assez assidûment. À propos, dans les premiers jours du mois de mai, un de nos amis, le