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RÉPONSE DE BAKOUNINE À UN MOT
DE HERZEN


1er octobre 1862.


J’irai volontiers manger la soupe avec toi et je ferai de bonne grâce le magistrat pour juger Jules en toute justice ; c’est une affaire entendue.

Je suis aussi très impatient de connaître la décision que vous avez prise au sujet de la procuration à donner à Padlewski. Hier encore, tu me disais qu’on trouve tous les jours des occasions pour Paris. C’est facile à dire, mais ce n’est plus la même chose quand il s’agit d’en trouver. Et pourtant, ces gens ne restent à Paris que pour attendre notre lettre ; il est donc impossible de les faire retenir plus longtemps.

Bien que Padlewski ait mérité une bonne leçon pour sa légèreté, qui n’a pas d’excuse, nous n’avons pas le droit de procéder avec une telle lenteur, attendu que ce n’est pas seulement pour son bon plaisir qu’il se presse de partir. Quant à l’envoi par la poste de cette procuration à Paris, il n’y a pas à y songer. Donc, le seul moyen que nous ayons à notre disposition est celui que je vous ai proposé hier, notamment, d’envoyer cette procuration par la poste à Heidelberg, à l’adresse que Padlewski m’a laissée, et de l’en informer en même temps. Car, Padlewski devra malgré tout s’arrêter à Heidelberg, où il se rendra en compagnie de Miloff… Peut-être avez-vous même conçu des doutes sur l’utilité de cette procuration ou