Page:Bakounine - A mes amis russes et polonais, 1862.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ils sont dans leur droit quand ils se méfient de nous et nous haïssent. Nous, Russes, sans aucune exception, nous sommes à leurs yeux, et aux nôtres aussi, responsables des vils méfaits, des crimes abominables des gendarmes et des généraux russes, des tchinovniks et des officiers, et de la violence monstrueusement sauvage de nos soldats ivres d’eau-de-vie et de coups de canne. Les mots, quelque chaleureux et sincères qu’ils soient ne suffisent pas pour nous laver de cette responsabilité. Il faut des actions, et c’est aux actions que nous nous préparons. Nous ne sommes pas seuls, la Russie entière veut agir avec nous, et nous nous demandons seulement : la Pologne nous tendra-t-elle la main au moment de l’action ?

Pour avoir de la force contre l’ennemi commun, il faut marcher ensemble et pour le pouvoir, il faut tomber d’accord.