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lisme que tous les réactionnaires signeraient des deux mains, répand les fausses nouvelles et les calomnies inventées par le Journal de Genève sur nos grèves et sur le mouvement ouvrier en général, en un mot trompe la classe ouvrière de la Chaux-de-Fonds qu’il cherche à désaffectionner de l’Association internationale, dont il condamne et calomnie les résolutions et les principes.

Aussi ce journal vient-il de recevoir un satisfecit de son maladroit ami le Journal de Genève (numéro du 2 juillet), lequel dessille ainsi les yeux des ouvriers sachant ce que son approbation signifie.

Nous regrettons sincèrement que des hommes ayant fait tant de sacrifices pour la cause du peuple, que des hommes dont nous nous plaisons à reconnaître la noblesse de cœur, se soient laissé tromper et persistent à garder, par amour-propre, une situation fausse qui les sépare complètement de leurs anciens amis. Mais, si pénible que soit cette séparation, nous ne saurions faillir à notre devoir de signaler aux ouvriers de l’Europe entière leur désertion de la grande cause des travailleurs et leur intimité malheureuse avec la réaction bourgeoise.

Ouvriers de la Chaux-de-Fonds, prenez garde à vous, la Montagne est un organe de la réaction bourgeoise, et son titre d’organe de la démocratie sociale n’est qu’un masque pour vous tromper.

(Égalité du 10 juillet 1869)

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