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4° « Qu’au lieu de rompre en visière avec le Conseil général, j’aurais préféré accepter les conditions qui m’ont été imposées et miner sourdement une organisation que je n’ai pas su ou que je n’ai pas osé combattre ouvertement[1] » ;

5° « Qu’en plaidant des causes d’apparence plus révolutionnaire que celles proposées par le Conseil général, en proclamant l’abolition du droit d’héritage, en prêchant la liquidation sociale la plus violente et la plus anarchique, et en me créant par ces procédés démagogiques plutôt que démocratiques un parti populaire dans quelques sections françaises et allemandes, peu rompues aux finesses russes, » je me serais flatté de pouvoir entraîner le Congrès de Bâle à modifier les principes et la direction de l’Internationale ; mais que « ces intrigues auraient été déjouées par le Congrès, Bakounine n’étant pas de force à lutter contre les principes qui ont prévalu jusqu’à présent au sein de l’Association internationale ; et, voyant sa défaite dans la question de principe, il n’aurait pas osé aborder la question de personne ».

Telles sont, Messieurs, les calomnies qu’un

  1. Les allégations énoncées sous les chiffres 2°, 3° et 4° font allusion à la fondation de l’Alliance internationale de la démocratie socialiste en septembre 1868 ; au refus du Conseil général d’admettre cette Alliance internationale dans l’Association internationale des travailleurs ; et à l’attitude conciliante prise par Bakounine et ses amis, qui prononcèrent la dissolution de l’organisation internationale de l’Alliance, et se contentèrent de l’admission de ses groupes à titre de sections de l’Internationale.