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En 1868, M. Borkheim nous a attaqués, Herzen et moi, de nouveau dans un journal semi-politique et semi-socialiste, semi-bourgeois et semi-ouvrier, qui se publiait à Leipzig sous le titre de Demokratisches Wochenblatt, et qui, ayant pris récemment celui de Volksstaat, est aujourd’hui l’organe du Parti de la démocratie socialiste de l’Allemagne qui vient de se constituer au Congrès d’Eisenach. Il nous a posé une série de questions, auxquelles j’ai répondu pour mon compte dans mon discours de Berne (septembre 1868), discours dont j’ai l’honneur de vous envoyer un exemplaire.

Du moment que vous vous êtes érigés en tribunal, messieurs, j’ai le droit d’espérer que vous aurez la patience de le lire, et vous jugerez vous-mêmes si un Russe qui parle ainsi peut être soupçonné de servir soit publiquement, soit secrètement les intérêts du gouvernement russe et d’être un partisan du panslavisme.

|13 Mais mes calomniateurs ne se donnent évidemment pas la peine de lire les réponses qu’on leur fait ; et c’est naturel, puisqu’ils ont besoin, non de la vérité, mais de la calomnie.. Il n’est donc pas étonnant que M. Borkheim, avec le front d’airain qui constitue son talent et sa force, ait répété les mêmes attaques contre moi dans une série d’articles qu’il a publiés il y a deux mois à peu près dans la Zukunft, organe de la démocratie allemande, rédigé à Berlin exclusivement par des Juifs.

J’aurais voulu, Messieurs, que l’un de vous eût la