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qu’une attaque de la nature de celle qui fait l’objet de sa réclamation n’aurait pas trouvé place dans les colonnes du Réveil.

« Fr. Cournet. »


Bakounine se déclara satisfait de cette « déclaration loyale », comme il l’appelle dans un manuscrit inédit cité par Nettlau (Biographie, p. 367), et l’incident fut clos en ce qui concernait le Réveil.

Voici comment Herzen raconte la démarche faite par lui auprès de la rédaction du Réveil, dans une lettre écrite à Ogaref (qui habitait Genève), le 21 octobre, pour être communiquée à Bakounine[1] :


« Paris, 21 octobre 1869.

« J’ai reçu en même temps ta lettre et celle de Bakounine. Il est en retard avec sa lettre au Réveil ; du reste, elle ne me plaît pas beaucoup. Pourquoi parler de races, de Juifs ? Cependant, que sa volonté soit faite ; que Rey porte cette lettre au Réveil, et qu’on l’imprime si le journal y consent[2].

« Mais voici ce que j’ai fait, moi, et ce que j’ai à vous faire savoir. Après avoir rédigé moi-même une lettre froide et réservée, je suis allé hier au Réveil la porter, ainsi que l’appel de Bakounine « Aux jeunes frères ». Il me fut déclaré que Delescluze était « absent » : c’est

  1. Cette lettre (écrite en russe) a été publiée par Mme Tatiana Passek au tome III de son ouvrage Iz dalnykh lièt.
  2. Comme on l’a vu, la lettre de Bakounine ne fut pas portée au Réveil, Herzen ayant remis lui-même à ce journal, le 20 octobre, sa propre lettre de protestation.