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Dans la Montagne du 13 juillet nous lisons :

« À propos de quoi l’Égalité prend-elle à partie le rédacteur de la Montagne, M. Louis Jeanrenaud ? Et dans quel but lui fait-elle un crime de ses convictions religieuses ? Est-ce que par hasard, pour être membre de l’Internationale, il faut maintenant avoir un brevet de rationalisme ou d’athéisme ? Nous avions cru jusqu’à présent que les opinions politiques et religieuses étaient indépendantes de la qualité de membre de l’Internationale ; et quant à nous, c’est sur ce terrain que nous nous plaçons. »

Cette fois l’aveu est complet. Poussé par son éloquence, ou par la nécessité peut-être de donner des gages à ses chers alliés et collaborateurs de la réaction neuchâteloise, M. Coullery nous avoue : premièrement que, selon lui, le réactionnaire le plus fanatique, pourvu qu’il s’occupe d’une manière ou d’une autre de la question sociale, fût-ce même à la façon de M. Henri Dupasquier et de M. le docteur Coullery, c’est-à-dire à un point de vue tout à fait rétrograde, a droit d’entrée dans l’Internationale ; et, en second lieu, il nous démasque son arrière-pensée et son intention désormais évidente d’ouvrir à deux battants les portes de l’Internationale aux aristocrates, aux jésuites, aux mômiers, sans aucun doute dans l’espoir qu’ils y planteront tôt ou tard le drapeau de la réaction.

La Montagne n’ose pas se dire encore un organe de l’Association internationale. Mais elle ambitionne évidemment ce titre, et le dernier discours