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(Manquent les feuillets 211-213 du manuscrit.)


|214 ils ne sont pas exclusivement des hommes de la science, ils sont aussi plus ou moins des hommes de la vie.

Toutefois, il ne faut pas trop s’y fier, et, si l’on peut être sûr à peu près qu’aucun savant n’osera traiter aujourd’hui un homme comme il traite un lapin[1], il est à craindre toujours que le corps des savants, si on le laisse faire seulement, ne soumette les hommes vivants à des expériences scientifiques sans doute moins cruelles, mais qui n’en seraient pas moins désastreuses pour ses victimes humaines. Si les savants ne peuvent pas faire des expériences sur le corps des hommes individuels, ils ne demanderont pas mieux que d’en faire sur le corps social, et voilà ce qu’il faut absolument empêcher.

Dans leur organisation actuelle, monopolistes de la science et restant comme tels en dehors de la vie

  1. Il paraît que, dans les feuillets manquants, Bakounine avait parlé de la vivisection et des expériences faites par des savants sur des lapins. — J. G.