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d’ouvriers des districts manufacturiers environnants. Ils trouvèrent un chef capable et de sang-froid dans le réfugié russe Michel Bakounine[1]. »


IV


Conduit dans la forteresse de Königstein (Saxe), Bakounine, après de longs mois de détention préventive, fut condamné à mort le 14 janvier 1850 ; en juin, la peine fut commuée en celle de la détention perpétuelle, et en même temps le prisonnier fut livré à l’Autriche qui le réclamait. En Autriche, il fut d’abord détenu à Prague, et ensuite (mars 1851) dans la citadelle d’Olmütz, où le 15 mai 1851 il fut condamné à être pendu ; mais de nouveau la peine fut commuée en détention perpétuelle. Dans les prisons autrichiennes, Bakounine avait été traité d’une façon très dure : il avait les fers aux pieds et aux mains, et même,

  1. « In Dresden, the struggle was kept on for four days in the streets of the town. The shopkeepers of Dresden, the « communal guard », not only did not fight, but in many instances favoured the proceedings of the troops against the insurgents. These again consisted almost exclusively of workingmen from the surrounding manufacturing districts. They found an able and coolheaded commander in the Russian refugee, Michael Bakunin. » (Les italiques sont de Marx.)