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nine protesta immédiatement contre cette infâme calomnie par une lettre que publia l’Allgemeine Oder-Zeitung de Breslau (lettre que la Neue Rheinische Zeitung reproduisit le 16 juillet), et écrivit à Mme George Sand pour la prier de s’expliquer au sujet de l’usage qui avait été fait de son nom. George Sand répondit par une lettre au rédacteur de la Neue Rheinische Zeitung, datée de la Châtre (Indre), 20 juillet 1848, disant : « Les faits rapportés par votre correspondant sont complètement faux. Je n’ai jamais possédé la moindre preuve des insinuations que vous cherchez à accréditer contre M. Bakounine. Je n’ai donc jamais été autorisée à émettre le moindre doute sur la loyauté de son caractère et la franchise de ses opinions. J’en appelle à votre honneur et à votre conscience pour l’insertion immédiate de cette lettre dans votre journal. » Marx inséra la lettre, et donna en même temps l’explication suivante de la publicité qu’il avait accordée à la calomnie de son correspondant de Paris : « Nous avons rempli ainsi le devoir de la presse, d’exercer sur les hommes publics une stricte surveillance, et nous avons donné en même temps par là à M. Bakounine l’occasion de dissiper un soupçon qui avait véritablement été émis dans certains cercles à Paris[1] ». Il est inutile

  1. « Wir erfüllten damit die Pflicht der Presse, öffentliche