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Commençons par constater la position et la force respective des armées en présence.

Bazaine enfermé à Metz, quoi qu’on dise, n’a pas — |7 de l’aveu des journaux de Paris — plus de cent vingt mille hommes. Je crois qu’il lui en reste à peine cent mille, — mais accordons les cent vingt mille hommes. Dans quelle position se trouvent-ils ? Enfermés à Metz par une armée de deux cent cinquante mille hommes au moins, [à savoir[1]] par deux armées : celles du prince Frédéric-Charles et de Steinmetz qui se sont réunies, et auxquelles sont venus se joindre le corps de réserve de Herwart von Bittefeld (cinquante mille hommes) et l’armée du Nord commandée par Vogel von Falkenstein (au moins cent mille, — mettons-en cinquante mille), ce qui ferait ensemble cent mille [hommes[2]] de troupes fraîches ; et comme, au début de la guerre, le prince Frédéric-Charles avait cent quatre-vingt mille soldats et Steinmetz cent mille, — en tout deux cent quatre-vingt mille, — en évaluant même la perte de ces deux armées à quatre-vingt mille hommes, ce qui est énorme, il faut conclure que l’armée allemande réunie maintenant autour de Metz est au moins de trois cent mille hommes. Mais supposons-la forte seulement de deux cent cinquante mille hommes. C’est assurément le double, plus que le double de l’armée de Bazaine.

Bazaine ne peut rester longtemps à Metz, lui et son armée mourraient de faim et finiraient par devoir se rendre par inanition et par manque de munitions. Il doit absolument s’ouvrir un passage à travers l’armée ennemie deux fois [plus[3]] nombreuse. Il l’a tenté deux fois et deux fois il a été repoussé. — Il est évident aujourd’hui que

  1. Mots ajoutés, manquant dans le manuscrit. — J. G.
  2. Mots ajoutés, manquant dans le manuscrit. — J. G.
  3. Mots ajoutés, manquant dans le manuscrit. — J. G.