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prenant parti pour les prêtres, se révolteraient contre les villes, et deviendraient un instrument terrible entre les mains de la réaction. Mais faut-il donc laisser les prêtres et leur puissance debout ? Pas du tout. Il faut les combattre de la manière la plus énergique, — non pas en qualité de ministres de la religion catholique et romaine, mais parce qu’ils ont été les soutiens les plus efficaces de ce déplorable régime impérial qui a appelé sur la France les calamités de la guerre ; parce qu’en persuadant le peuple de voter pour l’empereur, et en lui promettant qu’il aurait à cette condition la paix et la sécurité, ils ont trompé le peuple, et ils sont par conséquent des intrigants et des traîtres[1].

[2] La principale raison pourquoi toutes les autorités révolutionnaires du monde ont toujours fait si peu de révolution, c’est qu’elles ont voulu toujours la faire par elles-mêmes, par leur propre autorité et par leur propre puissance, ce qui n’a jamais manqué d’aboutir à deux résultats : d’abord de rétrécir excessivement l’action révolutionnaire, car il est impossible même pour l’autorité révolutionnaire la

  1. Ces sept dernières lignes sont de moi, et remplacent, en la modifiant, une pensée de Bakounine que j’avais jugée impossible à publier (lignes 11-24 de la p. 45 du manuscrit) ; voir Appendice, pages 225 (l. 23)-226 (l. 5). Tout le développement qui suit dans le manuscrit a été supprimé, de la ligne 25 de la page 45 jusqu’à la ligne 2 de la page 47 de Bakounine : voir à l’Appendice, pages 226 (l. 6)-227 (l. 25). — J. G.
  2. Le texte de la brochure reprend à la ligne 2 de la page 47 du manuscrit de Bakounine, qu’il reproduit jusqu’à la première ligne de la page 48 de ce manuscrit, correspondant à la ligne 6 de la page 98 de cette réimpression : voir à l’Appendice, pages 227 (l. 26)-229 (première ligne). — J. G.