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ment) et du principe électif, les droits du citoyen et les fonctions de l’État, dans une société progressive et libre. Pour atteindre ce but, il faut deux choses : supprimer la peur des uns et calmer les défiances des autres ; amener la bourgeoisie à l’amour de la démocratie, et le peuple à la confiance dans ses frères aînés. » (Pourquoi donc pas à la confiance dans la noblesse, qui est encore plus aînée que la bourgeoisie ?)

[1] Non, les espérances de M. Gambetta sont des illusions. De quel doit la bourgeoisie demanderait-elle au peuple d’avoir confiance en elle ? C’est elle qui a déchaîné la guerre sur la France, par ses lâches complaisances pour le pouvoir ; et le peuple, qui le comprend, comprend aussi que c’est à lui-même de prendre maintenant en main les affaires de la patrie.

[2] Il se trouvera sans doute, dans la classe bourgeoise, un nombre considérable de jeunes gens, qui, poussés par le désespoir du patriotisme, entreront de cœur dans le mouvement populaire qui doit sauver la France ; mais il ne leur sera pas possible d’entraîner avec eux la bourgeoisie tout entière, et de lui donner cette audace, cette énergie, cette intelligence de la situation qui lui fait défaut.

  1. Cet alinéa n’est pas tiré du manuscrit de Bakounine. Je l’ai rédigé pour relier l’alinéa précédent (extrait des pages 54-56 du manuscrit) à l’alinéa suivant de la brochure (qui nous ramène à la p. 37, 1. 26, du manuscrit). — J. G.
  2. Cet alinéa, les deux suivants, et la première phrase du quatrième, sont tirés, avec des suppressions, des pages 37 (l. 26)-38 du manuscrit de Bakounine. Voir à l’Appendice, pages 215 (dernière ligne)-217 (l. 11). — J. G.