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du 7 septembre, est extraite des pages 53‑66 de ce manuscrit, écrites le 1er septembre.

J’ai conservé le manuscrit, tout entier de ma main (avec des renvois à diverses pages du manuscrit Bakounine), d’après lequel la brochure a été imprimée.

Ce fut vers le 20 septembre que l’impression fut achevée. La brochure (43 pages in‑16) ne portait ni nom d’auteur, ni nom d’imprimeur, ni indication de lieu[1]. Comme il avait été convenu, je l’envoyai en un ballot à Genève, à l’adresse d’un camarade sûr, Antoine Lindegger, commissionnaire-portefaix de son métier.

Bakounine était parti de Genève pour Lyon le 14 septembre au soir, emmenant avec lui deux amis, V. Ozerof et le jeune typographe polonais Valence Lankiewicz[2]. On sait comment fut organisé le Comité du Salut de la France, qui devait appeler le peuple au mouvement révolutionnaire dont les Lettres à un Français exposaient le caractère et le programme. C’est encore une lettre de Bakounine à Ogaref (en russe, publiée dans la Correspondance), écrite de Lyon le 25 septembre, qui nous dit de quelle façon la brochure fut expédiée de Suisse en France :

« Je t’enverrai immédiatement notre proclamation qui fait appel au peuple pour jeter bas tous les pouvoirs qui restent et qui gênent[3]. Cette nuit nous allons arrêter nos principaux ennemis ; demain la

  1. Je n’en possède plus d’exemplaire. La réimpression actuelle est faite d’après l’exemplaire de la Bibliothèque nationale de Paris, dont la cote est Lb57 297, in‑8°.
  2. Lankiewicz fut tué l’année suivante à Paris pendant la Commune, en combattant les Versaillais aux avant-postes.
  3. Il s’agit de l’affiche rouge qui fut placardée le lendemain sur les murs de Lyon.