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de t’en donner à lire le commencement). Lis cette suite si tu veux, seulement ne la garde pas chez toi plus de quelques heures. Cette lettre doit être immédiatement copiée en plusieurs exemplaires et envoyée en différents lieux. Cette lettre démontre que si la révolution sociale en France ne sort pas directement de la guerre actuelle, le socialisme sera pour longtemps perdu dans l’Europe entière. Sans retard donc, donne au plus vite cette lettre à Ozerof, afin qu’il puisse en faire ce qu’il sait. J’envoie ces feuilles à ton adresse parce que je ne suis pas sûr qu’Ozerof soit à Genève. Dans le cas où il serait absent, je te prie de les envoyer immédiatement toi-même à Guillaume (Neuchâtel, Suisse, M. James Guillaume, Imprimerie, 14, rue du Seyon), en ajoutant que tu les lui envoies sur ma prière et que je vais lui écrire à ce sujet. »

À partir de ce troisième envoi, la suite du manuscrit me fut expédiée directement par l’auteur, en plusieurs fois : d’abord, le 1er septembre, les pages 27-66 de la « Continuation, III » (la page 27 porte la date du 30 août) ; puis, le 3 septembre, les pages 67-81 (la page 67 porte la date du 2 septembre ; au bas de la page 81 on lit : Continuation suit) ; le 4 septembre les pages 81 bis-96 (à la page 96, Bakounine a écrit en marge, le dimanche 4 septembre : « Fin après-demain ; et [mercredi 7, biffé] vendredi 9 septembre je pars ») ; enfin, le 8, les pages 97-112 (sur la page 112, l’auteur a écrit, le 8 : « Fin apporterai moi-même. Pars demain. Après-demain soir à Berne ; 11 soir ou 12 matin chez vous ; télégraphierai de Berne »).

Le 11 septembre au soir Bakounine arrivait en effet à Neuchâtel, apportant les pages 113-125 de son manuscrit. Nous convînmes de ce qui devait former le