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précédent et votés par le premier Congrès. Ces principes constituent désormais notre charte, la base obligatoire de tous nos travaux postérieurs. Il ne nous est plus permis d’en retrancher la moindre partie ; mais nous avons le droit et même le devoir de les développer.

Il nous paraît d’autant plus urgent de remplir aujourd’hui ce devoir, que ces principes, comme tout le monde le sait ici, ont été formulés à la hâte, sous la pression de la lourde hospitalité genevoise… Nous les avons ébauchés pour ainsi dire entre deux orages, forcés que nous étions d’en amoindrir l’expression, pour éviter un grand scandale qui aurait pu aboutir à la destruction complète de notre œuvre.

Aujourd’hui que, grâce à l’hospitalité plus sincère et plus large de la ville de Berne, nous sommes libres de toute pression locale, extérieure, nous devons rétablir ces principes dans leur intégrité, rejetant de côté les équivoques comme indignes de nous, indignes de la grande œuvre que nous avons mission de fonder. Les réticences, les demi-vérités, les pensées châtrées, les complaisantes atténuations et concessions d’une lâche diplomatie, ne sont pas les éléments dont se forment les grandes choses : elles ne se font