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sères du monopole économique inséparablement lié à la restauration du pouvoir politique de l’État. On s’inspirait en même temps de cette idée, base de tout socialisme, que les produits de la nature et ceux du travail, intellectuel et physique, des générations passées, en tant qu’ils servent d’instruments de production, ou sont employés à quelque besoin commun, ne doivent pas être appropriés par des individus. On se déclarait donc pour la propriété collective du sol, des matières primitives et des instruments de travail, tout en laissant aux groupes producteurs ou aux communes réunissant les groupes fédérés, la liberté de choisir les moyens de répartitions. Toutefois, dominait toujours cette idée, que chacun devrait recevoir le produit entier de son travail personnel.

La propagation de ces idées fut l’œuvre des internationalistes suisses romands, français, belges, italiens et espagnols. Pour elles, Michel Bakounine et ses amis jurassiens en Suisse, Varlin en France, César de Paepe en Belgique, Cafiero en Italie, et bon nombre d’autres, eurent d’ardentes luttes à soutenir contre des adversaires de toutes sortes, qu’ils rencontrèrent dans le camp bourgeois, comme dans l’Internationale. Karl Marx lui-même, par ses machina-