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pour se produire, que l’unité fût formée. Elle éclate tous les jours, depuis quatre ans, dans les imprécations des tribunaux, dans les articles des journaux, et jusque dans les protestations d’amour et de reconnaissance adressées par le parlement de Turin à Napoléon III.


Proudhon avait, pour exprimer sa pensée, sa dialectique et sa verve. L’impératrice n’avait que des larmes, des nerfs et des intrigues de femme. La « camarilla semi-bonapartiste et semi-jacobine », comme la définissait si bien Proudhon lui-même, l’emporta : elle flattait à la fois l’erreur de l’opinion et la chimère de l’empereur. Mais c’étaient le philosophe indépendant et l’impératrice espagnole, avec ce que le pays gardait, de patriotes intelligents et de purs traditionnels, qui avaient discerné où se trouvait l’intérêt de la France et qui l’avaient défendu.