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naire. Il n’est représenté que par M. Paul Dussoulier qui a répondu « pour la ligue démocratique des Écoles et par ordre ». Ce club farouche a tout l’air d’une pépinière de conseillers de préfecture. Mais, hors de ce groupe, nous ne voyons pas qu’un seul des correspondants de M. Eugène Montfort ait repris à son compte la doctrine de Pochon et de Cocula. Serait-ce que l’on y accède peu par goût ? Ou que ce goût ne vient qu’avec l’âge, les nécessités administratives et les obligations électorales ? On peut toujours noter avec satisfaction le mépris de la jeunesse intellectuelle pour le radicalisme. Cette jeunesse a certes d’autres torts. Mais elle n’a pas ce ridicule.

Cet abandon de conceptions qui eurent jadis pour elles les intellectuels et le quartier latin se traduit par un vif dégoût de la politique et des politiciens, et par un grand mouvement d’un rare ensemble contre la superstition jaco-