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lieu d’avoir sollicité les réponses d’un marmiton adolescent, d’un jeune télégraphiste, d’un saute-ruisseau et d’un enfant de chœur, ainsi que l’exigeraient les règles du suffrage universel, elle s’est adressée à des apprentis dans l’art de penser et d’écrire et qui mettent tout leur soin, précisément, à l’étude de ces questions sur lesquelles on les interrogeait. Louable retour au respect des hiérarchies. Nous ne pouvons qu’applaudir au principe de cette enquête.

Ces cahiers de la jeunesse de 1900, ce recueil de désirs, de rêveries, de constructions raisonnées peuvent-ils nous donner quelques indications un peu précises sur ce que le XXe siècle sera ? Y trouvera-t-on la promesse d’une réorganisation politique, l’annonce d’un nouveau mouvement d’idées ? M. Eugène Montfort a tiré de son enquête des conclusions qui nous semblent un peu hasardeuses et qui ne tiennent pas assez compte de toutes les données. Je