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tinées étaient venus se croiser en Seine-et-Marne. Ils ne se dénouèrent qu’aux îles Samoa.

Ni Stevenson ni sa femme ne tenaient à rentrer dans le monde civilisé, que leurs tribulations leur avaient fait prendre en dédain. En règle cependant avec les lois célestes et humaines, Stevenson et sa compagne décidèrent de vivre indépendants sur la planète. Le succès était venu à ses livres. Les magazines pour la jeunesse se disputaient ses romans d’histoire et d’aventure. Malgré la fièvre et la toux, il écrivait avec un zèle infatigable dans tous les lieux où l’atmosphère favorisait ses poumons, à Hyères comme au Colorado ou au Canada. Finalement c’est dans le paradis océanien qu’il décida de se retirer. À bord de son schooner, le Casco, il court le Pacifique, composant ses romans, si consciencieux, si variés, si spirituels et si curieusement ciselés. On le voit à Tahiti, aux îles Hawaï, à l’ar-