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sieurs années, les trahisons, les déceptions, l’enseignement des faits pour comprendre qu’elle devait renoncer à la Révolution ou à la France. Douloureux choix auquel longtemps elle ne put se résoudre. Il lui fallait, comme elle le dit par une formule digne d’être retenue, sortir d’un « état lyrique de la pensée ».

Mme Adam ne peut s’empêcher d’être frappée aujourd’hui, et tous ses lecteurs le seront avec elle, en constatant que les illusions démocratiques s’accordaient si bien aux aspirations sentimentales d’une pensionnaire et d’une première communiante. Regardant son enthousiasme d’enfant avec sang-froid (bien des hommes ne seraient pas capables d’en faire autant), elle écrit ces mots qui pourront faire réfléchir utilement beaucoup de grandes personnes :

« Dire qu’il entrait des idées pratiques, réalisables, dans les esprits