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troubler profondément son cœur. M. Paul Bourget est d’ailleurs fort sévère pour ce petit licencié ès lettres, dont le seul tort est, en somme, de trouver agréables les maisons meublées avec art et d’admirer les femmes qui savent porter la toilette. Eugène Montrieux fait-il autre chose que de reconnaître l’évidence ? Et faudrait-il, parce qu’il est « plébéien », qu’il préférât le mauvais goût à l’exquis et la littérature des faubourgs à celle des bons auteurs ? Eugène Montrieux, qui a de la délicatesse, de l’esprit, peut-être du talent, se dit, sans doute, que sa place devrait être, chez les Moreau-Janville, ailleurs que dans le cabinet où il prépare à ses examens le fils de la maison. Peut-être se dit-il aussi qu’un jour, devenu célèbre, il sera recherché de ces mondains chez qui il court le cachet. Et comme Eugène Montrieux connaît l’ancien régime, il a le droit de comparer à son temps le temps jadis, où les