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ment d’un intérêt un peu général, par exemple sur l’influence des Russes en Perse, sur la haine que l’Anglais inspire, sur la décadence de notre commerce et sur le prestige que conserve toujours et malgré tout dans ces lointaines régions la civilisation française. Encore tout cela tiendrait-il dans trois pages.

D’ailleurs on sent que Loti ne s’attache pas à ces affaires, qui sont pour le reste des humains prétextes d’agitations et causes de soucis : bon modèle en cela encore pour les neurasthéniques. On devine aussi que Loti, qui est loin d’être un ignorant et qui connaît les pays où il promène sa sensibilité avide, ne s’attache ni à la science ni aux livres. Pas d’efforts intellectuels : ainsi le veut la cure. Avec un manuel d’histoire et du penchant à la rêverie on suffit à tout. La visite de Loti à Persépolis, aux ruines grandioses des palais de Darius et de