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toujours tenue pour le premier des biens. Voilà comment on peut lire ce livre, voilà comme il peut être bienfaisant. Mais surtout qu’on y cherche bien les expériences d’un malade, et non pas les conseils d’un médecin.

À cela près — ainsi qu’il advient ordinairement de tous les livres de Loti — il ne demeure pas grand’chose dans l’esprit après la lecture de ce volume ; à peine la cendre et la fumée d’un « kalyan » éteint. D’une inconsistance, d’une indolence vraiment orientales, l’intelligence de Loti ne peut retenir un fait, ni à plus forte raison en grouper deux et en faire sortir une idée. À travers le déluge des innombrables impressions de ses sens, toutes minutieusement notées, c’est tout au juste si le lecteur, en fait de notions positives et pratiques, en emporte trois douzaines dont deux sont relatives à la façon de faire un voyage qui ne tentera jamais qu’un original, et la dernière seule-