— Est-ce que ?
— Pas encore, répond Sinet.
— M…, alors !
Le mot n’atteint pas le sourire délicat de M. Galerville qui est poète et continue de sourire :
— Ah ! bonjour, Jean Lhair.
À deux, ils rejoignent M. Léfime, qui sent toujours fort bon.
— Elle avait une de ces robes… raconte M. Léfime.
On l’écoute, on répond. Mais ce sacré petit téléphone ! On est distrait.
— Drelin !
C’est lui ! Non, c’est l’autre, le grand. On se tait pour ne pas troubler le secrétaire.
— Allô !
Il prend des notes, puis raccroche :
— Des blagues.
Un autre jour, on demanderait : « Quelles blagues ? » Aujourd’hui, on est sérieux. On regarde M. Sinet partir à l’atelier. Comme il revient, par la porte qui retombe, on entend la voix de M. Dufour. Elle est perçante : elle vient de loin :
— Il est aux machines, suppute quelqu’un.
— Il serait mieux ailleurs, grogne Jean Lhair.
Et, tout à coup, la voix arrive de cet « ailleurs ».
— Ça brûle, dit Jean Lhair, qui perd son droit d’être maussade.
Hélas ! ça brûle, mais ça s’éteint
… Quatre heures ! Après quatre heures vingt, on le sait, le téléphone ne dit jamais rien. M. Léfime marche de long en large. Partout