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— Petite-Marie, qu’est-ce que j’ai ? Il fait chaud et je me sens tout froid.

Il grelottait, en effet. Ils rentrèrent. Il avait souvent des rhumes qu’il soignait à sa manière, en buvant des tisanes. Mais cette fois, le thé que Marie lui versa fut inutile : il souffrait de la fièvre et pendant toute la nuit, bien qu’il se plaignît de ce froid, son corps resta brûlant. Elle ne se coucha pas ; elle le regarda dormir.

Le matin, elle servit le déjeuner. Il dit :

— C’est drôle, Petite-Marie, je ne me sens pas mieux.

Il se montra fort préoccupé parce qu’on était au mois d’août et que dans quelques jours la chasse allait s’ouvrir. Elle lui promit :

— Ne te tracasse pas, chéri, tu guériras à temps.

Pour être sûre, elle fit voir M. Dambon, un bon docteur, qui l’avait soignée un jour qu’elle souffrait de gros maux dans le ventre. Elle plaisanta :

— Monsieur Dambon, voici un malade qui veut être guéri avant la chasse.

Il répondit :

— Certainement, Madame.

— Tu vois, dit-elle, nous avons bien fait de le faire venir.

Quand il eut pris sa médecine, François lui dit :

— Petite-Marie, tu es lasse, viens près de moi.

Elle se coucha. Il la tint dans ses bras. Il brûlait moins. Elle s’endormit un peu.

Le soir, quand le docteur revint, elle s’était relevée. Elle dut raconter que François avait,