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avoir coupé, à un chien ou à un chat, une partie, soit de la queue, soit d’une patte, voir si la partie amputée, à mesure qu’elle se putrefieroit, occasionneroit un aposthume dans la partie restante, et empêcheroit la guérison[1].

992. On regarde ordinairement comme un excellent moyen pour nourrir la passion de l’amour, l’attention de porter continuellement un anneau ou un bracelet des cheveux de la personne aimée ; ce qui, au fond, n’a peut-être d’autre effet que celui d’exciter continuellement l’imagination relativement à la personne aimée, et d’y faire penser plus souvent. Il se pourroit qu’un gand, ou tout autre petit présent de ce genre, regardé comme une faveur, produisît le même effet.

993. La corrélation sympathique et l’action réciproque entre les corps qui

  1. Si cela étoit, jamais de telles blessures ne se guériroient ; car, lorsqu’un chien ou un chat a perdu quelqu’un de ses membres, cette partie retranchée se putréfie toujours.