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vre humain paroît plus infect et plus rebutant à un homme, qu’à tout autre animal ; il en est de même d’un cheval mort, relativement à un cheval vivant ; de la matière purulente des blessures, des ulcères, des charbons, des pustules, de la gale, de la lèpre, etc. par rapport à la chair saine ; enfin, des matières excrémentitielles ou déjections de toute espèce, par rapport à l’animal qui les a évacuées. Ces dernières pourtant sont moins pernicieuses que les substances putréfiées.

981. C’est un fait assez connu, que les chiens distinguent l’homme chargé de les tuer, dans les temps où certaines maladies contagieuses, auxquelles ces animaux sont sujets, obligent de prendre cette mesure de précaution ; et que ces animaux semblent le connoître, quoiqu’ils ne l’aient jamais vu : on les voit même alors sortir des maisons et courir contre lui, en aboyant et en le menaçant[1].

  1. Il suffit qu’un seul de ces animaux ait vu cet