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ne devienne lunatique, ou n’ait une mauvaise mémoire.

Je présume que le tabac produiroit les mêmes effets, si la mère en prenoit trop.

974. Les écrivains qui ont traité de la magie naturelle, prétendent que le cœur d’un singe appliqué sur la région du cour d’un individu de notre espèce, fortifie ce viscère, et augmente le courage ; effet qui n’étonne d’autant moins, que le singe, comme on sait, est un animal gai, malicieux et hardi. On ajoute que le cœur de ce même animal, appliqué sur la nuque du cou, ou sur la partie supérieure de la tête, rend l’esprit plus pénétrant et plus inventif, et que c’est aussi un préservatif contre l’épilepsie. Le singe est en effet un animal ingénieux, et dont le cerveau est très sec ; ce qui peut, jusqu’à un certain point, atténuer les vapeurs qui se portent à la tête. Mais on dit que ce même topique a aussi la propriété de faire rêver beaucoup. Peut-être le cœur d’un