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pent se rajeunit en se dépouillant de sa peau.

966. On est persuadé, d’après l’exemple de l’athénien Périclès, qu’on suit encore aujourd’hui, qu’un sachet rempli de mercure, ou des tablettes d’arsenic, sont un préservatif très sûr contre la peste : non que ces substances aient la propriété de fortifier les esprits, mais parce qu’étant elles-mêmes des poisons, elles attirent celui de la peste, qui s’est mêlé à ces esprits, et les purifient par ce moyen.

967. Voyez les observations que nous avons faites dans les nos. 95, 96 et 97, sur les différentes espèces de sympathie et d’antipathie, appliquées aux usages de la médecine.

968. On prétend que les intestins, ou la peau d’un loup, appliqués sur le ventre, guérit la colique. Il est vrai que le loup est un animal très vorace, et doué d’une grande force digestive ; ainsi, il n’est pas impossible que telle de ses parties, sur-tout ses intestins, puissent fortifier ceux de l’homme.