Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/442

Cette page n’a pas encore été corrigée

5°. Elles ne produisent aucun effet positif, et ne laissent après elles aucunes traces sensibles ; ce ne sont que de pures énergies[1]. Car leur action sur les mimoirs et sur ces obstacles d’où résultent des échos, ne produit dans les corps de ces deux espèces aucune altération sensible ; elle est tout-à-fait identique avec l’action originelle et primitive ; il n’y a que la réflexion de plus. Quant à ce qui regarde l’ébranlement des fenêtres, et la raréfaction de l’air, occasionnés par les sons d’une grande force, ce sont moins des effets propres et directs de ces espèces immatérielles, que des phénomènes purement concomitans[2].

  1. L’expression est énergique, et n’en est pas plus claire ; cependant, pour dissiper en partie cette obscurité, on peut substituer à ce mot d’énergie, celui de force, qui ne sera pas plus clair pour les sens ou l’imagination, mais qui le sera pour la raison.
  2. La même cause qui produit dans l’air un mouvement de vibration, d’où résulte le son, y produit aussi un mouvement de translation, d’où résulte cet ébranlement, ou cette raréfaction.