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la salubrité de celui d’Antioche[1]. On voit aussi des terres qui produisent spontanément des plantes ou arbustes d’une odeur suave, telles que le serpolet, la marjolaine, le pouliot, la camomille, etc. et où les roses mêmes de l’églantier exhalent une odeur presque aussi douce que celle des roses musquées ; tous indices certains de la bonne constitution de l’air.

934. Les hommes ne devroient épargner aucun soin pour se procurer un air salubre dans leurs maisons ; mais c’est un avantage dont on ne peut jouir dans les appartenens dont le plafond est trop bas, ni dans ceux où il y a beaucoup de portes ou de fenêtres. Car, dans ceux de la première espèce, l’air est trop renfermé, et ne se renouvelle pas assez :

  1. Près de cette ville étoit le fameux bosquet de Daphné, qui étoit pour les habitans d’Antioche ce que le bois de Boulogne est pour les Parisiens, et dont le nom même sembloit indiquer l’espèce d’arbrisseau dont il étoit planté.