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disposent ainsi les hommes au recueillement et à la dévotion ; effets qu’ils peuvent produire en occasionnant dans les esprits une sorte de tristesse ou d’abattement[1], et en partie aussi en les échauffant et les exaltant. On sait que, chez les Juifs, il étoit défendu d’employer, dans le culte particulier, ce genre de parfum dont on faisoit usage dans le sanctuaire, et qui étoit consacré au culte public.

930. Les écrivains qui traitent de la magie naturelle, parlent de certaines substances qui, employées par voie de fumigation, ont la propriété de procurer des songes agréables, et quelquefois mênue des songes prophétiques. Telles sont,

  1. Quand on se sent fort, on croit d’avoir besoin de personne, pas même de la Divinité ; mais dès qu’on loge le diable dans sa bourse, on loge Dieu dans son cœur, ou plutôt dans sa tête. La religion n’est point une foiblesse ;’mais lorsque l’homme a le sentiment de sa foiblesse, il est plus religieux ; et lorsqu’il est réellement foible d’âme ou de corps, il a presque toujours ce sentiment.