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ces émanations eussent encore plus de force, il faudroit verser cette liqueur sur une poële fort chaude, à peu près comme on le fait ordinairement pour l’eau-rose et le vinaigre. L’autre substance est l’eau distillée de pavot sauvage (de coquelicot) : mais je voudrois encore qu’on y melât parties égales d’eau-rose, avec quelques clous de girofle ; et qu’après avoir mis le tout sur le feu dans une cassolette ordinaire, on en respirât la vapeur. On pourra faire la même épreuve sur l’eau distillée de fleur de safran.

928. On prétend que l’odeur de l’ambre, de musc ou de la civette, a la propriété d’exciter l’appétit vénérien ; effet qu’il produit sans doute en stimulant les esprits et provoquant ainsi leur expansion.

929. L’encens qu’on fait fumer durant le service divin, et tous les parfums de même nature, dont on faisoit usage autrefois dans les sacrifices, ont une légère teinte de qualité vénéneuse qui, en affoiblissant un peu le cerveau,